Londres et Séoul affichent leur bonne entente

Lors d’une visite d’Etat de trois jours du dirigeant sud-coréen à Londres,  la capitale britannique, le président sud-coréen, Yoon Suk-yeol et le Premier ministre britannique, Rishi Sunak ont signé hier mercredi un accord renforçant leurs liens économiques et militaires, en pleine montée des tensions entre les deux Corées. 

Rishi Sunak a déclaré sur X (ex-Twitter) que les deux parties ont signé un «accord de Downing Street» sur la technologie, la défense et la sécurité, portant notamment sur les domaines hautement stratégiques de l’intelligence artificielle et des semi-conducteurs. 

Concernant la coopération militaire, Londres et Séoul veulent renforcer leurs exercices communs et prévoient la participation de navires britanniques à des patrouilles veillant au respect des sanctions imposées à la Corée du Nord. 

Downing Street précise dans un communiqué, que Séoul et Londres se sont également mis d’accord pour entamer des négociations formelles pour moderniser l’accord de libre-échange signé en 2019, alors que les échanges commerciaux entre les deux pays ont doublé depuis 2011. 

La visite le président sud-coréen, Yoon Suk-yeol a déjà permis à Londres d’engranger 24milliards d’euros de promesses d’investissements coréens au Royaume-Uni, notamment dans les énergies vertes et les infrastructures.

 Downing Street s’est félicité que « les entreprises britanniques ont obtenu des opportunités d’exportation d’une valeur de 3,45 milliards d’euros, permettant de soutenir 1.500 emplois hautement qualifiés et de contribuer à la croissance de l’économie» au Royaume-Uni.

Le gouvernement conservateur du Royaume-Uni cherche à signer des accords de libre-échange tous azimuts depuis le Brexit, vantant les nouvelles possibilités permises par la sortie de l’Union européenne. 

Il cherche en particulier à renforcer ses liens avec les pays de l’Asie-Pacifique, sur le plan économique mais aussi sécuritaire. Londres a conclu cette année, un important accord militaire avec Tokyo, considéré comme un moyen de répondre aux ambitions croissantes de la Chine dans la région.