La Chine met en service sa première centrale nucléaire de quatrième génération

La Chine a mis en service la centrale de Shidao Bay, première centrale nucléaire de quatrième génération, censée apporter plus de sûreté et de durabilité, rapporte mercredi l’agence de presse officielle «Chine nouvelle». 

Située dans le Shandong, dans l’est du pays, la centrale de Shidao Bay est alimentée par deux réacteurs à haute température refroidis par du gaz et non par de l’eau pressurisée, comme la plupart des réacteurs de troisième génération actuellement en fonctionnement dans le monde. 

D’une puissance de 200 mégawatts selon les médias locaux, la centrale de Shidao Bay appartient à la catégorie des réacteurs modulaires avancés (ou AMR, pour Advanced ModularReactors), de petits réacteurs modulaire (SMR) embarquant des technologies de quatrième génération, pouvant reposer sur différents procédés de rupture. 

Ces réacteurs modulaires avancés permettent non seulement de produire de l’électricité mais aussi de la chaleur, et peuvent aussi être utilisés pour le dessalement de l’eau. Plus de 90% des équipements de la centrale de Shidao Bay sont de conception chinoise.

Le lancement de l’exploitation commerciale de cette centrale, une première mondiale, est une avancée majeure pour la Chine, qui cherche à s’émanciper du charbon pour l’alimentation de ses centrales et qui se veut en pointe dans la course à ces réacteurs du futur, tout en cherchant à réduire sa dépendance aux technologies étrangères, dans un contexte de tensions avec les pays occidentaux. 

Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), plus de 80 projets SMR sont en cours de développement dans 18 pays. Selon les promoteurs, les réacteurs SMR pourraient jouer un rôle central dans la décarbonation et la transition énergétique. 

Si leur modèle économique doit encore faire ses preuves, les SMR sont censés être plus rapides à construire et moins coûteux grâce à leur architecture compacte et simplifiée et leur conception en modules. Ils sont en plus dotés de composants pouvant être fabriqués en usine et facilement transportés sur leur lieu d’implantation. 

Leur petite puissance, inférieure à 300 MW alors que les modèles actuels offrent des puissances de 900 à 1.750 MW, offre aussi une «sûreté intrinsèque avec des systèmes passifs intégrés» ne nécessitant pas d’énergie en cas d’accident.