Deux nouvelles attaques contre la coalition internationale conduite par les USA en Syrie et en Irak

Une attaque de drone et des tirs de roquettes ont visé hier lundi en Irak et en Syrie deux bases militaires où sont stationnées des troupes de la coalition internationale antidjihadiste agissant sous le commandement des Forces armées américaines, a révélé lundi, un responsable militaire américain s’exprimant sous anonymat. 

Dans l’ouest de l’Irak, une « attaque de drone » a ciblé la base aérienne d’Aïn al-Assad, sans faire de victimes ni de dommages. Dans le Nord-est de la Syrie, «plusieurs roquettes» ont visé une base située dans la région d’Al-Chaddadi. 

Ces deux attaques ont de nouveau été revendiquées par la «Résistance islamique en Irak», une nébuleuse de combattants issus de groupes armés pro-Iraniens affiliés au Hachd al-Chaabi, la coalition d’anciens paramilitaires intégrés aux forces régulières. 

Ces factions pro-iraniennes sont ulcérées par le soutien apporté par Washington à Israël dans sa guerre contre le Hamas à Gaza, déclenchée le 7 octobre par une attaque meurtrière sans précédent du mouvement islamiste palestinien en territoire israélien. 

Vendredi, des salves de roquettes ont été tirées à Bagdad contre le siège de l’ambassade américaine, prise pour cible pour la première fois depuis le début de cette escalade. Le même jour, au moins cinq attaques ciblaient des troupes américaines et de la coalition internationale en Irak et en Syrie. 

Au total, Washington a recensé au moins 92 attaques en Irak et en Syrie depuis le 17 octobre, soit dix jours après le début de la guerre entre Israël et le Hamas. Le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin avait récemment accusé les Brigades du Hezbollah et Al-Noujaba, un autre groupe pro-iranien, «d’être responsables de la plupart des attaques contre le personnel de la coalition». 

Le Pentagone a déjà effectué plusieurs frappes contre des combattants de ces deux groupes en Irak, mais aussi en Syrie contre des sites liés à l’Iran. 

Les Etats-Unis comptent environ 2.500 soldats en Irak et près de 900 autres en Syrie qui combattent l’organisation Etat islamique (EI) avec une coalition internationale antidjihadiste lancée en 2014.