Le gouvernement égyptien a demandé mercredi à ses ressortissants de quitter rapidement le Soudan et aux autres de s’abstenir de s’y rendre «quelles que soient les circonstances».
La diplomatie égyptienne a fait état mercredi dans un communiqué, de l’évacuation de nombre d’étudiants égyptiens bloqués dans la localité de Wad Madani, dans l’Etat soudanais d’Al-Jazirah, qui est le théâtre d’affrontements armés.
Elle a mentionné que l’ambassade d’Egypte à Khartoum, la capitale soudanaise, avait pu évacuer 18 étudiants, y compris certains de leurs parents, de la localité de Wad Madani.
Le ministère égyptien des Affaires étrangères a appelé tous les citoyens égyptiens séjournant sur le territoire soudanais, même ceux qui vivent dans des régions non touchées par des conflits armés, à quitter vite ce pays, déconseillant aux Egyptiens tout déplacement vers le Soudan jusqu’à nouvel ordre.
L’armée chapeautée par Abdel Fattah al-Burhan et les Forces de soutien rapide commandées par Mohamed Hamdan Dagalo (Hemedi) se livrent, depuis la mi-avril, à une guerre qui a causé la mort de plus de 12.000 personnes et fait près de 6 millions de déplacés et de réfugiés, d’après l’ONU.
Jeudi dernier, Al-Burhan a affirmé que « ceux qui ont manqué à leur devoir devront rendre des comptes », après que les Forces de soutien rapide ont fait savoir, le 18 décembre dernier, qu’elles avaient conquis la ville de Wad Madani à l’issue de quatre jours d’affrontements avec l’armée soudanaise.
Le 19 décembre, l’armée soudanaise a annoncé le retrait de ses troupes de la localité et a ouvert une enquête sur les motifs et les circonstances de ce retrait.