Découverte d’un homme en état d’hypothermie sévère dans un train d’atterrissage à Paris-Orly »

Un jeune homme en état d’hypothermie sévère a été retrouvé dans le train d’atterrissage d’un vol en provenance d’Algérie à l’aéroport de Paris-Orly, selon des sources concordantes jeudi.

La découverte a eu lieu en fin de matinée dans le train d’atterrissage d’un avion d’Air Algérie arrivé à 10h14 d’Oran, ont confirmé les autorités compétentes à l’AFP. L’homme, dont l’âge est estimé entre 20 et 30 ans et ne disposant d’aucun document d’identité, a été transporté dans un état grave à l’hôpital. La Gendarmerie des transports aériens (GTA) a été chargée de l’enquête.

Une source aéroportuaire avait précédemment signalé que le jeune homme était « en vie mais en urgence absolue en raison d’une hypothermie sévère ». La GTA a confirmé la présence d’une « personne grièvement blessée » à Orly.

La découverte a eu lieu vers 10h30-11h00 lors de vérifications techniques de l’appareil, selon une source proche du dossier. L’homme, qui n’était pas décédé au moment de sa découverte, a été transporté à l’hôpital par les sapeurs-pompiers.

Ces dernières années, plusieurs cas de passagers clandestins cachés dans les trains d’atterrissage des avions, des espaces non chauffés ni pressurisés, ont fait les gros titres. Les autorités aéroportuaires et les services de sécurité ont régulièrement été confrontés à de tels incidents, mettant en lumière les risques graves auxquels sont exposées ces personnes qui tentent de voyager dans des conditions extrêmes.

Les chiffres de l’autorité américaine de l’aviation civile (FAA), cités en janvier 2022 par le New York Times, montrent que, entre 1947 et 2021, 132 personnes ont tenté de voyager clandestinement en se cachant dans des trains d’atterrissage d’avions. Sur ce total, 102 sont décédées, représentant un taux de mortalité de 77%. Ces incidents soulignent les dangers inhérents à cette tentative de clandestinité, exposant les individus à des températures extrêmement basses et à des niveaux d’oxygène potentiellement mortels à l’altitude de croisière des avions commerciaux, qui atteint environ 12 km.