Cela fait maintenant quatre ans, jour pour jour, que Mouammar Kadhafi a été tué, précipitant en même temps la fin de son régime, mais la Libye peine à sortir du chaos politique et sécuritaire, le parlement de Tobrouk, reconnu par la communauté internationale, ayant rejeté la proposition de gouvernement d’union nationale présentée par l’ONU au début du mois.
Pourtant, les représentants du parlement de Tobrouk avaient accepté les propositions du médiateur de l’ONU, Bernardino Leon, qui conduit les négociations inter-libyennes dans la ville balnéaire de Skhirate, au Maroc.
Le refus du parlement de Tobrouk après celui du parlement rival de Tripoli, intervient au lendemain d’un appel lancé par plusieurs pays occidentaux et arabes, pressant les parties libyennes à appliquer l’accord obtenu à l’issue de plusieurs mois de difficiles négociations.
La communauté internationale craint que ce blocage n’aggrave davantage la situation sécuritaire déjà très précaire en Libye. A la confrontation entre les deux autorités qui se disputent le pouvoir en Libye, vient s’ajouter la prolifération des groupes armés qui échappent à tout contrôle.
Lundi soir, le groupe terroriste de l’Etat islamique (EI) a annoncé avoir exécuté deux personnes dans l’Est du pays, au moment où cinq autres ont été tuées dans un bombardement à Benghazi, dans l’Est de la Libye.