L’ONG internationale Human Rights Watch (HRW) a appelé mardi le gouvernement libanais à relâcher Hannibal, un des fils de l’ancien chef d’Etat libyen, Mouammar Kadhafi, emprisonné sans jugement depuis huit ans, selon elle, sur la base «d’accusations fallacieuses».
Les autorités libanaises avaient interpelé Hannibal Kadhafi en décembre 2015, avant de l’inculper pour «possession d’informations sur la disparition de l’imam Moussa Sadr», un responsable chiite libanais disparu en 1978 au cours d’une visite officielle en Libye.
Hannibal Kadhafi était âgé de deux ans au moment de la disparition de ce dirigeant de premier plan, a précisé HRW dans un communiqué.
L’ex-dirigeant libyen avait été mis en cause par Beyrouth dans la disparition de l’imam Sadr et de deux de ses compagnons, et l’affaire tend depuis les rapports entre ces deux Etats arabes.
« La détention apparemment arbitraire de Hannibal Kadhafi sur la base d’accusations fallacieuses, après qu’il a passé huit ans en détention provisoire, tourne en dérision le système judiciaire libanais», a souligné Hanan Salah, une responsable de HRW dans la région.
«il est illégal de maintenir quelqu’un en détention provisoire pendant de nombreuses années simplement parce qu’il pourrait être associé à une personne responsable d’actes répréhensibles», a-t-elle plaidé en conclusion.