Communément appelé la Berlinale, le festival de cinéma de la capitale allemande, Berlin, a déjà baissé le rideau, mais se trouve au centre d’une controverse en raison de propos pro-palestiniens et antisémites de cinéastes au cours de la cérémonie de clôture.
Certaines personnalités politiques allemandes ont condamné des discours jugés anti-israéliens et unilatéraux, une attitude qui reflète encore une fois la délicatesse de ce genre de sujets outre-Rhin, huit décennies après la Shoah.
Par le biais de sa porte-parole, le chancelier allemand, Olaf Scholz a dénoncé lundi la prise de position « unilatérale » exprimée au cours de la remise des prix de la Berlinale samedi dernier, arguant qu’il « est impérieux de ne pas omettre que l’offensive menée le 7 octobre dernier par le Hamas palestinien est à l’origine de l’actuelle guerre» dans la bande de Gaza.
De son côté, la ministre allemande de la Culture, Claudia Roth, a rejeté «la haine contre Israël» pendant la cérémonie de clôture de la Berlinale, avant d’annoncer, conjointement avec le maire de la capitale allemande, l’ouverture d’une enquête.
Foulard palestinien sur les épaules, le cinéaste américain Ben Russel avait reproché à l’Etat sioniste de commettre un génocide dans la bande de Gaza. Dans un communiqué, la Berlinale a estimé que les déclarations des cinéastes étaient « des opinions individuelles et indépendantes» et ne correspondent «en rien» à celles du festival.