La justice algérienne a condamné mercredi l’opposant Karim Tabbou à une peine de six mois de réclusion avec sursis, entre autres, pour « incitation à attroupement non armé » et « diffamation », a révélé une ONG de défense des droits.
Plus précisément, le tribunal de Bir Mourad Rais a infligé à Karim Tabbou, 49 ans, une peine de « 6 mois de prison avec sursis et 50.000 dinars (375 dollars) d’amende » pour avoir appelé à des protestations non autorisées.
Cet opposant a été reconnu coupable d’ « incitation à attroupement non armé, outrage à fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions et diffamation », d’après le Comité national pour la Libération des détenus (CNLD).
D’après le même organisme, le parquet avait requis une peine d’un an de réclusion assortie d’une amende de 100 000 dinars (750 dollars).
Leader de l’Union démocratique et sociale (UDS), une formation politique d’opposition non autorisée par le gouvernement algérien, Karim Tabbou est l’un des activistes les plus célèbres du mouvement de protestation pro-démocratie du Hirak, caractérisé par des manifestations d’envergure de février 2019 à début 2020.
Il avait purgé une peine d’un an de réclusion après sa condamnation, en mars 2020, pour « atteinte à la sûreté nationale » à cause d’une vidéo sur la page Facebook de son parti décriant l’immixtion des forces armées dans la vie politique.