Certains habitants du Cap en Afrique du Sud plaident pour l’indépendance de cette localité pour se soustraire d’un pays mal géré durant trois décennies par le Congrès National Africain (ANC) au pouvoir à Pretoria depuis la fin du régime de l’Apartheid.
« L’Afrique du Sud ne peut pas être sauvée, l’indépendance du Cap est notre seul espoir », est-il mentionné sur les tracts que ces activistes distribuent au niveau d’un feu rouge dans cette ville. Ils sont issus d’une petite formation politique qui prône, à quelques mois des élections générales, l’indépendance de la région du Cap ou, autrement dit, le CapeXit, en référence au retrait de la Grande-Bretagne de l’Union Européenne (UE).
Cette revendication semble avoir peu de chances de recueillir un large soutien. Toutefois, de l’avis de certains observateurs, il s’agit de l’expression d’un malaise vis-à-vis du parti au pouvoir depuis l’abolition de l’apartheid le 30 juin 1991.
Celui-ci est tenu responsable d’un chômage endémique (32 %) et d’une pauvreté grandissante. En outre, l’ANC a été éclaboussé par divers scandales de corruption. D’après certains sondages, cette formation politique pourrait perdre sa majorité absolue pour la première fois lors des élections du 29 mai prochain.
A l’opposé, l’Alliance démocratique (DA), le premier parti d’opposition encore largement considéré comme un parti de blancs, s’est forgée une réputation d’assez bonne gouvernance de la province du Western Cape, qu’elle administre depuis 15 ans. Pour preuves, cette région comprend une vingtaine sur 38 municipalités ayant été bien classées lors d’un récent audit. En outre, son taux de chômage (20 %) est le plus bas d’Afrique du Sud.
Tout récemment, la DA a déposé un texte sollicitant plus de pouvoir aux autorités provinciales, ce qui pourrait être considéré comme une manière d’appuyer les aspirations indépendantistes.