Des milliers d’Autochtones ont manifesté jeudi dans la capitale brésilienne, Brasilia, pour appeler le gouvernement à reconnaître de manière officielle les terres sur lesquelles ils résident depuis des siècles et à assurer la protection de leurs aires contre des activités illicites à l’instar de l’exploitation minière clandestine.
Les protestataires, qui avaient mis des pancartes sur lesquelles étaient mentionnés des messages comme « L’avenir est autochtone », ont pris la direction de la place des Trois Pouvoirs, où se situent le Congrès, la Cour suprême et le palais présidentiel du Planalto.
Certaines tribus ont manifesté contre un projet ferroviaire de 950 kilomètres visant assurer le transport du soja de l’Etat du Mato Grosso, situé dans le centre du Brésil, aux ports bordant la rivière Tapajos, affluent majeur de l’Amazone.
La manifestation de jeudi a constitué le point d’orgue de la 20è édition du Campement Terres Libres, rassemblement caractérisé cette année par un mécontentement à l’égard du chef d’Etat brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva. Ce dernier n’a pas été convié à visiter le campement cette année, contrairement aux deux précédentes éditions.
Depuis le début du troisième mandat présidentiel de l’icône de la gauche brésilienne en janvier 2023, son gouvernement a créé 10 territoires autochtones, ce qui n’est pas assez d’après les leaders autochtones.