Bruxelles : Le Maroc et l’UE coprésident une réunion dédiée à la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent à travers l’éducation

Le Maroc et l’Union Européenne (UE) ont coprésidé, jeudi à Bruxelles, la réunion de travail de l’initiative «Education pour la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent conduisant au terrorisme», dans le cadre du Forum global de lutte contre le terrorisme (GCTF).

Au cours de cette réunion, qui a réitéré l’engagement continu contre le terrorisme et l’extrémisme violent à travers l’éducation, M. Ismail Chekkori, directeur des Questions Globales au ministère des Affaires Étrangères, de la Coopération Africaine et des Marocains résidant à l’Etranger, a souligné que cette initiative est le fruit du partenariat privilégié entre le Royaume et l’UE, reflétant l’engagement commun des deux parties envers des actions mondiales visant à prévenir et à combattre l’extrémisme violent par le biais de l’éducation.

Le responsable a également mis en évidence les efforts déployés par le Royaume, conformément aux Hautes Orientations de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI en matière de lutte contre l’extrémisme et les idéologies radicales.

Il a aussi souligné la nécessité de lutter contre l’extrémisme violent à travers la promotion d’approches éducatives qui favorisent la tolérance et la pensée critique, et l’adoption de l’approche genre inclusive au sein des milieux éducatifs.

M. Chekkori, a, en outre, évoqué le besoin d’adopter une approche proactive, basée sur la collaboration et le renforcement de partenariats pour consolider les capacités éducatives dans la prévention contre l’extrémisme violent.

Les travaux de cette réunion ont été précédés par un atelier les 23 et 24 avril 2024, marqué par la participation d’un panel d’experts représentant plusieurs organisations et centres de recherche, dont l’Observatoire marocain sur l’extrémisme et la violence, ainsi que des représentant des pays africains de la région du Sahel et des pays membres du GCTF.

Parmi les recommandations avancées, figurent notamment la nécessité de renforcer la résilience des éducateurs face à l’extrémisme violent à travers des programmes de sensibilisation et de formation, l’importance de la structuration du secteur de l’éducation informelle et la lutte contre la stigmatisation et le renforcement de la santé mentale dans les milieux éducatifs.

Les résultats des travaux de cet atelier seront exploités pour la mise en place d’un programme de formation des formateurs (FdF) devant être dispensé au profit des éducateurs, dans le but de renforcer la résilience des apprenants face à l’extrémisme violent, ainsi qu’une boîte à outils et une série d’indicateurs afin d’aider et soutenir les efforts des gouvernements en matière de suivi et d’évaluation des programmes et des politiques de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent dans le domaine de l’éducation.