Le plus grand axe autoroutier du Maroc est opérationnel depuis ce lundi 25 juillet. Cette autoroute, qui assure la liaison entre Fès et Oujda sur une distance de 320 Km, a nécessité plus de quatre ans de travaux. Les temps de trajets s’en verront nettement réduits. Le trajet Fès-Oujda nécessitera désormais 3h20 de routes au lieu de 5h. Le coût total de l’opération s’est chiffré à plus de 11 milliards de dirhams, avec 67% du financement généré par des emprunts concessionnels octroyés par des bailleurs de fonds, dont la Banque Européenne d’Investissement, la Banque Islamique de développement et le fonds arabe, le fonds Koweitien pour le développement économique arabe, ou encore le fonds arabe pour le développement économique et social. A cela s’ajoutent les 2milliards de dirhams en fonds propres apportés par le fonds Hassan II à travers une souscription au capital de la société nationale des autoroutes du Maroc.Ce projet d’envergure s’inscrit dans le cadre de l’initiative royale pour le développement de la région de l’oriental. Il vient compléter d’autres projets de transports mis en place dans la région. Il s’agit notamment des doubles voies Nador-Oujda et Taza-El Hoceima, la rocade méditerranéenne, ou encore la voie ferrée Taourirt-Nador. D’autres réalisations devraient s’en suivre.Au-delà de certains avantages « immédiats » liés à la mise en service de l’autoroute Fès -Oujda, comme la baisse du temps et du coût du trajet, les économies en matière de carburant, le désencombrement du réseau routier, ou encore l’amélioration de la sécurité routière. Une importante valorisation des domaines industriels, touristiques et miniers est attendue. En effet, selon les estimations, la mise en service de cette autoroute devrait impacter positivement un certain nombre de secteurs dont notamment le pôle technologique de Oujda, l’industrie agroalimentaire à Berkane, la station de Saïdia, ainsi que l’ensemble des projets lancés dans le domaine de l’énergie. De plus, la nouvelle autoroute devrait permettre au Maroc de renforcer son rôle dans les échanges et le transit inter Maghreb, ainsi que certains pays sud européens et nord africains.Les recettes générées par le péage sont estimées à 121 millions de dirhams. La collectivité devrait quant elle, réaliser un gain général de plus de 730 millions de dirhams sur la seule première année. Plutôt prometteur.Par ailleurs, le tronçon a été doté d’équipements technologiques dernière génération, notamment en matière de réseaux de télécommunication et de radiocommunication.