Lors d’une conférence de presse tenue lors de sa visite d’État en Chine le 17 mai, Vladimir Poutine a justifié l’offensive dans le nord-est de l’Ukraine comme une réponse aux attaques ukrainiennes en territoire russe. Il a précisé que Moscou n’avait pas, pour le moment, l’intention de conquérir la grande ville de Kharkiv.
« J’avais déclaré publiquement que si cela se poursuivait, nous serions contraints de créer une zone de sécurité. C’est ce que nous faisons », a-t-il déclaré depuis Harbin, en Chine. Il a également souligné la responsabilité de l’Ukraine dans les attaques en bombardant des zones résidentielles dans les territoires frontaliers russes, notamment à Belgorod.
La région de Belgorod et sa capitale subissent quasi-quotidiennement des attaques de drones, Kiev affirmant riposter aux bombardements russes depuis l’invasion de février 2022.
Concernant la possibilité de conquérir Kharkiv, Vladimir Poutine a indiqué que ce n’était pas l’objectif actuel de la Russie. Il a toutefois affirmé que ses troupes progressaient chaque jour dans la région selon le plan établi.
L’offensive russe lancée le 10 mai a étendu le front au nord de l’Ukraine, au moment où l’armée de Kiev était déjà sur la défensive dans d’autres régions, confrontée à une pénurie de ressources humaines et de munitions. Cette offensive a permis à Moscou de réaliser ses plus grands gains territoriaux depuis fin 2022, poussant Kiev à mobiliser des renforts depuis d’autres zones du front.