Biden salue la mémoire des militaires américains décédés en France lors de la Première guerre mondiale

Au dernier jour de sa visite en France, consacré partiellement à la commémoration du Débarquement allié de 1944, le président américain, Joe Biden s’est rendu dimanche, au cimetière du Bois Belleau, dans l’Aisne, où il a rendu hommage aux militaires américains morts au combat lors de la première guerre mondiale.

Le locataire de la Maison Blanche a salué à cette occasion la mémoire des soldats américains tués sur le sol français, au cours d’une cérémonie qu’il  a également saisi pour s’en prendre à son prédécesseur, Donald Trump, son principal adversaire aux élections présidentielles de novembre prochain aux Etats-Unis.

Le dirigeant américain a déposé une gerbe et s’est recueilli pendant un moment sur des tombes de ses compatriotes. Il s’agit d’un site de 2.289 tombes, dont une bonne partie de Marines décédés au cours de l’été 1918, pendant une âpre bataille qui s’est étendue sur trois semaines dans le Bois Belleau, considérée comme un tournant dans cette guerre. 

Ces affrontements ont également donné naissance à la réputation de bravoure des Marines, une des divisions les plus célèbres des troupes américaines.

Pour rappel, en 2018, Donald Trump, alors chef d’Etat, avait renoncé à se rendre comme prévu dans ce cimetière, officiellement en raison de mauvaises conditions climatiques empêchant un vol en hélicoptère. Il redoutait, d’après certains témoignages relayés par le magazine The Atlantic, que la pluie ne dérange son brushing. Et le milliardaire se serait interrogé : « Pourquoi devrais-je aller dans ce cimetière ? Il est rempli de losers », de perdants.

Joe Biden, qui se mesurera à son rival républicain en novembre pour un second mandat présidentiel, est revenu sur cet épisode à maintes reprises au cours de sa campagne. 

Mardi dernier encore, devant des donateurs, il avait déclaré : « Il a dit qu’ils (les soldats américains enterrés au cimetière du Bois Belleau) étaient des perdants (losers) et des pauvres types (suckers) … Mais pour qui il se prend, bon Dieu ?»