Les investissements directs étrangers (IDE) au Maroc ont enregistré un record de 13,1 milliards de dirhams (MMDH) à fin avril, confirmant une reprise attendue qui consolide la position du Royaume en tant que hub régional pour les investisseurs.
Selon l’Office des Changes, le flux net des IDE s’est établi à près de 8,25 MMDH au cours des quatre premiers mois de cette année, contre 5,55 MMDH à fin avril 2023, marquant une progression de 48,6% en glissement annuel.
Il s’agit d’une dynamique positive, consacrant les efforts des autorités pour mettre à niveau le cadre légal de l’investissement au Maroc et, en faire l’une des plateformes les plus compétitives de la région.
L’automobile, l’aéronautique, l’immobilier, le tourisme, les transports, l’énergie, les mines, le commerce, sont autant de secteurs concernés par l’accroissement des IDE.
Pour l’économiste Mohamed Jadri, cette performance s’explique par plusieurs facteurs, notamment des infrastructures de qualité, un capital humain compétent, un climat des affaires favorable, une forte intégration locale, ainsi qu’une grande compétitivité.
Il explique que les accords de libre-échange jouent un rôle crucial dans l’attractivité des IDE. De plus, les produits issus de ces investissements bénéficient de la mention « Made In Morocco », leur conférant d’importants avantages douaniers avec l’Union européenne, les États-Unis et d’autres pays.
De son côté, l’expert en politique économique et géoéconomie, Ahmed Khalid Benomar, anticipe « un renforcement des IDE grâce aux récents projets stratégiques, notamment dans l’écosystème de la mobilité électrique avec le plus grand Gigafactory d’Afrique et les unités liées à la chaîne de valeur de la batterie ».