Le gouvernement sud-africain a annoncé la prochaine expulsion de 95 ressortissants libyens interpellés vendredi dernier dans un camp isolé appartenant à une entreprise soupçonnée de leur avoir donné une formation militaire illicite. Ces citoyens libyens devraient néanmoins comparaître devant un magistrat le 5 août prochain.
Ces Libyens ont été interpelés au cours d’un raid dans un camp situé dans la partie rurale de la province de Mpumalanga au Nord-est de l’Afrique du Sud, à proximité de la frontière de l’Eswatini et du Mozambique.
Les forces de l’ordre ont précisé que les 95 Libyens étaient entrés sur le territoire sud-africain en avril dernier, avec des visas délivrés afin de suivre une formation d’agents de sécurité. Mais la police soupçonne qu’il s’agissait en réalité d’une formation militaire.
Le raid a été lancé 48 heures suite à des informations reçues par le gouvernement à propos de ce camp d’entrainement militaire illégal. Les autorités sud-africaines estiment d’ailleurs que d’autres camps similaires pourraient exister dans la région.
D’après la Private Security Industry Regulatory Authority (PSIRA), Milites Dei Security Services (Pty) Ltd (MDSS), également connue sous le nom de Milites Dei Academy, est l’entreprise sud-africaine impliquée dans cette affaire. Son patron, le dénommé Bardo Buys n’a pas été mis aux arrêts mais fait l’objet d’une enquête.
Ce prestataire de services sud-africain aurait refusé, pour des motifs de sécurité, de dispenser cet entraînement sur le sol libyen et l’aurait organisé dans le nord du territoire sud-africain, non loin de White River.