L’accord sur la gestion du Nil, résultant d’une décennie de pourparlers entre les Etats traversés par ce fleuve, est entré en vigueur dimanche dernier. Toutefois, l’Egypte fait partie des pays s’y opposent.
Sur les dix Etats membres de l’Initiative du Bassin du Nil, en l’occurrence le Burundi, l’Egypte, l’Ethiopie, le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda, la République Démocratique du Congo (RDC), le Soudan, le Soudan du Sud et la Tanzanie, cinq ont ratifié l’Accord-cadre de coopération sur le bassin du Nil (CFA) : c’est le Burundi, l’Ethiopie, l’Ouganda, le Rwanda et la Tanzanie. A l’opposé, l’Egypte et le Soudan ont refusé cet accord.
Cette convention a pour objectif d’ « exploiter le Nil pour le bénéfice de tous », affirme l’Initiative du Bassin du Nil. L’accès aux eaux de ce fleuve constitue une question majeure, étant donné que le Nil fait vivre plus de 500 millions de personnes vivant dans les 12 pays qu’il traverse.
Le Caire et Khartoum ont refusé de souscrire à cet accord à cause, entre autres, d’un différend avec Addis-Abeba. A l’origine de ce conflit, la construction depuis 2011 par le gouvernement éthiopien du GERD, un méga-barrage hydroélectrique sur le Nil. Pour l’Egypte, cette initiative, qui va assurer l’approvisionnement en courant électrique des 120 millions d’Ethiopiens, constitue « une menace existentielle ».