C’était prévu, le médiateur de l’ONU, Christopher Ross, a reconnu que le processus de négociation pour le règlement de la question du Sahara était dans l’impasse, en précisant que c’était principalement à cause du refus du Maroc de négocier directement avec le Polisario sans la présence de l’Algérie. Normal, puisque c’est l’Algérie qui est le véritable commanditaire dans l’affaire du Sahara.
Le Maroc est lassé des aller-retour infructueux de Christopher Ross et du rejet obstiné du Polisario et de l’Algérie du projet d’autonomie, la seule proposition concrète sur la table.
Présenté en 2007 à l’ONU, le plan d’autonomie est pourtant jugé conforme au droit international et de nombreuses grandes capitales le considèrent comme une base sérieuse et crédible de négociation.
L’envoyé onusien qui était auditionné à huis-clos mardi par les membres du Conseil de sécurité, a confirmé que le Polisario restait attaché à un référendum d’autodétermination.
Une option qui avait pourtant été qualifiée d’irréalisable par deux anciens médiateurs des Nations unies dans la question du Sahara : le néerlandais Peter Van Walsum qui a été contraint à la démission en 2008 et, avant lui, James Baker, l’ancien secrétaire d’Etat américain.
Christopher Ross a, surtout, attiré l’attention des membres du Conseil de sécurité sur les menaces du Polisario de reprendre les armes. Une « dynamique dangereuse » est en train de se mettre en place, alimentée par la situation sécuritaire dans le Sahel et l’Afrique du Nord, estime-t-il.
Ross a également annoncé la prochaine visite du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon dans la région, probablement en janvier, pour tenter de relancer les négociations.