La capitale saoudienne, Ryad accueille en ce début de semaine, un sommet réunissant des dirigeants arabes et musulmans dans l’objectif de définir une position commune devant les offensives militaires israéliennes contre Gaza et le Liban et la politique du président élu américain, Donald Trump, au Moyen-Orient.
Cette rencontre est l’opportunité pour les pays arabes et musulmans de s’entendre sur un message commun destiné au nouveau gouvernement américain. Ils veulent essayer d’influencer la politique des Etats-Unis au Moyen-Orient dans un sens qui leur soit favorable.
Les participants, qui sont les Etats-membres de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique, vont, entre autres, parler du conflit israélo-palestinien. D’après certaines indiscrétions, l’idée serait de condamner « l’agression israélienne continue » contre les populations civiles de la bande de Gaza et de soutenir la création d’un Etat palestinien indépendant.
Pour l’Arabie saoudite en particulier, ce sommet est l’occasion de réaffirmer son statut de puissance régionale incontournable et de porte-parole des pays musulmans.
Le royaume wahhabite veut faire comprendre à l’administration Trump que celle-ci ne peut se passer de lui si elle veut peser au Moyen-Orient. Ce pays a d’ailleurs gelé un renforcement de ses rapports avec les Etats-Unis, conditionnant toute normalisation à la création d’un Etat palestinien indépendant.
Toutefois, la présence du chef d’Etat iranien, Ebrahim Raïssi à ce sommet, pourrait changer la donne. Ce déplacement exceptionnel du président iranien, reflète le réchauffement diplomatique entre l’Arabie saoudite et l’Iran, suite à la médiation de la Chine. Ce rapprochement pourrait compliquer la tâche à la nouvelle administration américaine conduite par le milliardaire Donald Trump qui a remporté son second mandat à la tête des USA le 5 novembre et s’apprête à faire son entrée officielle au bureau ovale de la Maison Blanche début janvier 2025.