La Corée du Sud confrontée aux répercussions de la loi martiale et à l’échéance Trump

La Corée du Sud traverse une période de grande incertitude après la tentative avortée d’instauration de la loi martiale initiée par le président Yoon Suk Yeol. 

Alors que le pays tente de maintenir une apparence de normalité, les répercussions de ce coup de force, se font sentir dans tous les secteurs, du commerce à la diplomatie. Cette crise éclate alors que Séoul doit se préparer à une nouvelle ère de relations avec les États-Unis, sous l’administration du président élu, le républicain Donald Trump.

Malgré une survie temporaire au vote de destitution du samedi précédent, la pression monte sur le président Yoon, même au sein de son propre parti politique qui a concocté un plan devant faciliter son départ. 

Pendant ce temps, l’opposition reste déterminée à relancer le processus de destitution contre le président Suk Yeol. Cette instabilité politique a déjà ébranlé les marchés financiers : l’indice Kospi a chuté de 2,8 %, le Kosdaq de plus de 5 %, et le won a atteint son niveau le plus bas depuis l’annonce de la loi martiale.

Les inquiétudes dépassent les frontières économiques du pays. La chaîne de commandement militaire est fragilisée alors que la Corée du Nord continue de renforcer son arsenal nucléaire. L’incertitude sur la gouvernance sud-coréenne a également conduit à des annulations de visites diplomatiques, exacerbant les tensions à un moment critique où Séoul doit renforcer ses alliances internationales.

Sur le plan intérieur, plusieurs ministres ont démissionné, laissant de nombreuses agences en mode de gestion de crise. Le ministre des Affaires étrangères, Cho Tae-yul a souligné l’importance de restaurer la confiance internationale, notant que la Corée du Sud fait face à des menaces croissantes, y compris les liens renforcés entre la Corée du Nord et la Russie.

Dans l’industrie de la défense, des négociations cruciales, telles que celles avec la Pologne sur un contrat d’armement majeur, risquent d’être suspendues. D’autres partenaires internationaux, comme la Suède et les États-Unis, ont déjà suspendu ou annulé des réunions prévues avec les nord-coréens, mettant en péril des accords potentiels dans des secteurs stratégiques avec ce pays asiatique.

Face à ce contexte, la pression pour une résolution rapide de la crise s’intensifie. Les appels à une diplomatie stable et à une gouvernance efficace se multiplient, les observateurs soulignant que prolonger l’incertitude pourrait infliger des dommages irréversibles à l’économie et à la position géopolitique de la Corée du Sud.