Depuis plus d’un mois, le bras de fer entre les «zamazamas» (ceux qui essaient en zoulou) et les forces de l’ordre sud-africaines persiste autour d’une cette mine d’Afrique du Sud désaffectée, située à environ deux heures de Johannesburg et qui est devenue le centre d’une confrontation complexe et dramatique.
Les « zamazamas », des mineurs artisanaux souvent considérés comme des exploiteurs illégaux, utilisent un ancien conduit de ventilation de plus de 5 mètres de diamètre comme principale voie d’accès à la mine.
Coincés au fond de ce passage obscur et dangereux, les mineurs clandestins demandent de l’aide pour évacuer les membres les plus vulnérables de leur groupe. Cependant, à la surface, les autorités affirment que les mineurs refusent de se rendre, ce qui complique toute tentative de résolution pacifique de ce problème.
La situation a pris une tournure particulièrement controversée à la mi-novembre, lorsqu’une ministre sud-africaine a déclenché une vague d’indignation en promettant d’« asphyxier » les « zamazamas » pour les forcer à quitter les lieux.
Cette déclaration s’inscrit dans le contexte de l’opération « Vala Umgodi » ( boucher les trous en zoulou), lancée fin 2023 par le gouvernement sud-africain pour lutter contre l’exploitation illégale des mines abandonnées. Cette campagne vise à éradiquer un phénomène associé à des réseaux criminels violents, impliqués dans des guerres de territoire sanglantes.
L’exploitation illégale des mines constitue un problème majeur en Afrique du Sud. Ces activités, bien que souvent nées de la nécessité économique dans un contexte de chômage élevé et des inégalités sociales persistantes, alimentent également des marchés noirs internationaux de métaux précieux.
Les « zamazamas » opèrent dans des conditions extrêmement périlleuses, affrontant des risques d’effondrement, d’asphyxie ou encore de violences de la part de groupes rivaux et des forces de l’ordre.