La cheffe de file de l’opposition vénézuélienne, Maria Corina Machado a été arrêtée jeudi à Caracas, après avoir participé à une manifestation contre l’investiture du président contesté, Nicolas Maduro, ont révélé des militants de l’opposition, précisant qu’elle a été violentée en quittant le rassemblement et son équipe a fait état de tirs sur le cortège de motos qui l’accompagnait.
Avant son arrestation, Machado avait anticipé une éventuelle incarcération, affirmant qu’aucune négociation ne serait faite pour sa liberté en échange de celle du Venezuela.
Maria Corina Machado, vêtue de blanc et brandissant un drapeau national lors de la manifestation, haranguait la foule depuis un camion. Elle a déclaré que le pays entamait une nouvelle phase de lutte pour la liberté.
Malgré les précautions habituelles de la militante pour échapper à la police, son arrestation marque un tournant dans la répression accrue menée par le régime oppressif de Maduro. Des milliers d’agents des forces de l’ordre avaient été déployées dans la capitale pour cette journée tendue.
Pendant ce temps, Edmundo Gonzalez Urrutia, autre figure de l’opposition et rival autoproclamé de Maduro, a exigé la libération immédiate de Machado.
De son côté, le gouvernement a mobilisé des milliers de partisans vêtus de rouge pour une marche « pour la paix » en faveur du président. Ces manifestations rivales reflètent la polarisation extrême du pays, alors que le Conseil national électoral a déclaré officiellement Maduro vainqueur d’une élection controversée.
L’opposition conteste les résultats de cette élection, affirmant que les procès-verbaux recueillis prouvent une large victoire de Gonzalez Urrutia, mais les autorités refusent de publier ces documents, utilisant des allégations de piratage comme prétexte.
Les manifestations post-électorales ont été violemment réprimées, entraînant des dizaines de morts, des centaines de blessés, et des milliers d’arrestations.