Des camions d’aide humanitaire ont franchi le poste-frontière de Rafah, une scène inédite depuis plus de huit mois. Ce passage stratégique entre Gaza et l’Égypte était resté fermé depuis que l’armée israélienne en avait pris le contrôle lors de son offensive contre le territoire palestinien en mai 2024.
Sa réouverture intervient à la suite de l’accord de cessez-le-feu signé entre Israël et le Hamas le 15 janvier dernier, marquant une avancée significative dans l’application de cet accord.
A l’occasion de la réouverture du passage de Rafah, une trentaine d’enfants ainsi que trois adultes, blessés ou gravement malades, ont été évacués vers l’Égypte pour recevoir des soins. Une quarantaine d’accompagnateurs les ont suivis, et une centaine d’autres personnes, en majorité des étudiants, devraient également être autorisées à quitter Gaza pour des raisons humanitaires.
Cette opération a été supervisée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui estime qu’entre 12.000 et 14.000 patients dont 5.000 enfants et qui sont dans un état critique, nécessitant une évacuation hors de Gaza. L’OMS appelle à la mise en place de corridors médicaux pour faciliter l’évacuation des ces Palestiniens.
Pendant ce temps, en Cisjordanie occupée, l’armée israélienne poursuit son offensive à Jénine, baptisée «Mur d’acier», lancée il y a une quinzaine de jours pour éliminer des cellules soi-disant «terroristes».
Ce dimanche 2 février, plusieurs bâtiments ont été détruits dans des explosions que l’armée qualifie d’opérations ciblant des «infrastructures terroristes». Selon des sources palestiniennes, cette offensive a déjà causé la mort de dizaines de personnes, dont des civils.