L’armée israélienne a informé, mardi, la famille de Shlomo Mansour, 86 ans, de son décès aux mains du Hamas le 7 octobre 2023, jour de son enlèvement au kibboutz Kissoufim, précisant que son corps demeure retenu à Gaza.
Cette confirmation repose sur des renseignements collectés ces derniers mois et a été validée par un comité d’experts du ministère israélien de la Santé, en coordination avec le ministère des Affaires religieuses et la police israélienne.
« Depuis son enlèvement, nous vivions dans l’incertitude. Nous espérions qu’il reviendrait, mais malheureusement, cela ne s’est pas produit. Il était très apprécié de toute la famille », a confié Hannah Mansour, sa belle-fille, sur Radio Kan.
Le kibboutz Kissoufim a exprimé sa douleur dans un communiqué soulignant que «c’est avec une immense tristesse que nous avons appris l’assassinat de notre cher ami en captivité » ajoutant que «Shlomo était plus qu’un membre de la communauté : un père, un grand-père, un ami fidèle, et l’âme de Kissoufim. Son sourire, sa modestie et sa bienveillance étaient une source d’inspiration pour nous tous».
Rescapé du Farhoud en Irak, Shlomo Mansour se trouvait chez lui avec son épouse, Mazal, au moment de son enlèvement. Capturé dans l’abri anti-roquettes, il a été violemment frappé et emmené menotté vers Gaza. Sa femme, qui s’était réfugiée aux toilettes, a assisté impuissante à la scène et tenté d’intercéder : « Pourquoi ? C’est une personne âgée, il n’a rien fait », a-t-elle lancé à ses ravisseurs.
Les éléments du Hamas ont ensuite cherché à capturer Mazal en l’appelant par son nom, qu’ils avaient obtenu de Shlomo. Cachée chez une voisine, elle a échappé à l’enlèvement avant d’être secourue plusieurs heures plus tard par Tsahal.