Le gouvernement belge De Wever va mettre en œuvre une politique migratoire extrêmement stricte

La nouvelle ministre belge de l’Asile et de la Migration, Anneleen Van Bossuyt (N-VA), a annoncé sur VTM que le gouvernement fédéral mettra en place une politique migratoire particulièrement stricte visant à limiter l’afflux des demandeurs d’asile vers la Belgique tout en accélérant le retour de ceux dont la demande de séjour a été refusée.

« La politique d’asile représente un coût d’un milliard d’euros pour la Belgique et atteint ses limites. Il est impératif de modifier notre approche en renforçant le contrôle tout en assurant une gestion plus juste et plus humaine », a déclaré la ministre. 

Elle a en outre, souligné que le gouvernement s’engage à appliquer « la politique migratoire la plus stricte jamais mise en œuvre en Belgique » et se félicite que l’accord de gouvernement contienne des mesures concrètes et détaillées à cet effet. 

En 2023, 40.000 dossiers de demande d’asile ont été introduits, dont près de la moitié par des personnes ayant déjà sollicité ou obtenu un permis de séjour dans un autre pays de l’Union européenne.

Un des axes majeurs de cette politique concerne la limitation du regroupement familial. « L’an dernier, 21.000 personnes ont rejoint la Belgique grâce à cette mesure. Désormais, des conditions financières plus strictes seront imposées », précise Anneleen Van Bossuyt, ajoutant que le délai d’attente pour bénéficier de l’aide sociale sera également prolongé. 

Par ailleurs, les futurs demandeurs d’asile devront réussir un test de langue et d’intégration dans leur pays d’origine. « La Belgique n’est plus un pays de cocagne. Les primo-arrivants devront patienter cinq ans avant de percevoir une aide sociale », a-t-elle prévenu, précisant toutefois, qu’une exception est prévue pour les réfugiés bénéficiant d’une protection reconnue au niveau européen. 

Elle a enfin annoncé que la politique de retour sera renforcée, soulignant qu’ »il ne suffit pas de limiter les entrées, il faut aussi accroître les retours » (..), la capacité des centres fermés sera ainsi doublée et des mesures seront prises pour y placer les personnes en séjour irrégulier présentant une menace pour l’ordre public et ce dans « le strict respect de la loi » et suite à un mandat délivré par un juge d’instruction.