Discours du Trône : Vers une concrétisation de la nouvelle constitution

Dans son discours du 30 juillet prononcé à l’occasion de la fête du trône, Mohammed VI a mis l’accent sur un certain nombre de mesures devant permettre la mise en œuvre effective des dispositions introduites par le nouveau texte constitutionnel. Pour le souverain, si le Maroc a pu accéder à une nouvelle ère démocratique, le grand défi qui lui reste maintenant à relever est de faire vivre cette constitution, d’en faire « une réalité concrète et une pratique quotidienne ».La nouvelle constitution a consacré le rôle central joué par les partis politiques dans le processus de transition démocratique. A cet effet, Mohammed VI invite l’ensemble des acteurs politiques à redoubler d’efforts et à être compétitifs dans l’élaboration de projets de société et de programmes «Le nouveau dispositif constitutionnel requiert des acteurs politiques de rivaliser d’ardeur pour mettre au point des projets sociétaux distinctifs et les traduire en programmes de développement créatifs et réalistes et aussi pour choisir des élites qualifiées, aptes à assurer une bonne gestion de la chose publique, aux niveaux national, régional et local». Les électeurs ont également un rôle à jouer en termes de choix de leurs représentants. Ces derniers devront effectuer un choix à la fois responsable et judicieux.  A côté de cela, Mohammed VI a également insisté sur la nécessité de concrétiser le rôle de la société civile et des médias dans la participation à la construction politique, au développement ou encore au renforcement des droits de l’homme.Par ailleurs, le roi a indiqué qu’à court terme, l’adoption de nouvelles lois relatives aux institutions législatives, exécutives et judiciaires devait être inscrite dans l’ordre des priorités. A commencer par l’élection de la nouvelle chambre des représentants. La mise en place de la chambre des conseillers reste quat à elle liée à l’adoption de lois organiques et autres textes législatifs. Celle-ci devant se faire avant la fin 2012, à la suite de l’ensemble des élections qui s’y affèrent. A moyen terme, le souverain a insisté sur «la mise à niveau législative globale reste l’un des principaux chantiers qu’il appartient au gouvernement et au Parlement de mettre en marche avant la fin de la prochaine législature». A cet égard, les acteurs concernés sont appelés à adopter un agenda rigoureux de manière à avoir une vision claire et précise de la mise en œuvre des institutions constitutionnelles.