La Corée du Sud organise des élection présidentielle anticipée le 3 juin, après la destitution du président Yoon Suk Yeol

La Corée du Sud organisera une élection présidentielle anticipée le 3 juin, à la suite de la destitution du président contesté, Yoon Suk Yeol, évincé pour avoir tenté d’imposer la loi martiale dans le pays, en décembre dernier, a annoncé mardi, le Premier ministre et président par intérim, Han Duck-soo, lors d’une réunion gouvernementale, précisant que la journée du vote, sera décrétée fériée afin de faciliter la participation des  électeurs.

La Cour constitutionnelle a confirmé la destitution de Yoon le 4 avril, déclenchant un compte à rebours de 60 jours pour la tenue du scrutin présidentiel anticipé. Le choix de la date, dernier délai légal, vise à permettre une préparation optimale des autorités et des partis politiques.

La campagne électorale officielle s’étendra du 12 mai au 2 juin. Le scrutin, à un seul tour, verra le vainqueur entrer immédiatement en fonction, sans période de transition.

Le favori de cette élection est Lee Jae-myung, dirigeant du Parti démocrate (centre-gauche), qui avait perdu de justesse face à Yoon en 2022. Selon un sondage Gallup, il est crédité de 34 % des intentions de vote, malgré ses démêlés judiciaires. Son principal concurrent, le ministre du Travail, Kim Moon-soo, du Parti du pouvoir au peuple (PPP), arrive loin dans les sondage avec 9 % des intentions de vote.

L’universitaire Lee Jun-han estime qu’un candidat issu du camp présidentiel sortant a peu de chances de remporter l’élection dans ce contexte, ajoutant que «lee Jae-myung n’a aujourd’hui aucun rival à sa hauteur».

Le 4 avril, des millions de Sud-Coréens ont suivi en direct l’arrêt de la Cour constitutionnelle, qui a accusé le président déchu Yoon d’avoir violé les principes fondamentaux de l’État de droit. Sa tentative d’imposer la loi martiale avait échoué de justesse grâce à l’intervention du Parlement.

Depuis décembre, le pays est confronté à une série de crises, allant d’une catastrophe aérienne aux pires incendies de son histoire, alors que les relations commerciales se tendent avec les États-Unis, qui viennent d’imposer 26 % de droits de douane sur les exportations sud-coréennes.