Lors d’une visite sur l’axe « Morag », une nouvelle zone militarisée séparant Khan Younis et Rafah, le ministre israélien des Affaires étrangères, Israel Katz a affirmé que de vastes secteurs de Gaza étaient désormais intégrés aux zones de sécurité israéliennes, réduisant davantage l’espace vital du territoire palestinien.
« Nous maintiendrons la pression sur Gaza jusqu’à la libération des otages et la défaite du Hamas », a-t-il déclaré, évoquant également le plan américain d’ »émigration volontaire » des habitants de Gaza.
La reprise des bombardements israéliens depuis le 18 mars, après deux mois de trêve, s’accompagne d’un blocus humanitaire qui menace de famine les 2,4 millions d’habitants palestiniens de la Bande de Gaza. Mercredi, une frappe aérienne sur le quartier de Choujaïya, à Gaza-ville, a fait au moins 23 morts, dont huit enfants et huit femmes, selon la Défense civile locale.
Des missiles ont touché un immeuble de quatre étages et les tentes abritant des familles déplacées. « Des corps étaient déchiquetés et d’autres ensevelis sous les décombres », a témoigné un survivant.
Le Hamas a dénoncé un « acte odieux de génocide », tandis que l’Autorité palestinienne en Cisjordanie a parlé de « tentative systématique de détruire les fondements de l’existence palestinienne à Gaza ».
Le ministère de la Santé, dirigé par le Hamas, fait état de 1.482 morts depuis la fin de la trêve, portant le bilan total à 50.846 depuis octobre 2023 – des chiffres considérés comme fiables par l’ONU qui a les mains liés dans ce conflit et se contente de compter les morts parmi les civils palestiniens affamés et sans défense.
Alors que Hossam Badran, membre du bureau politique du Hamas, appelle à un cessez-le-feu, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu a évoqué lors d’une rencontre avec le président américain, Donald Trump des négociations en cours pour un nouvel « accord » sur les otages. Dans un contexte d’escalade militaire et de crise humanitaire, la communauté internationale reste impuissante face à l’enlisement du conflit, tant que les victimes ne sont pas des israéliens mais des musulmans palestiniens.