Une femme âgée de 84 ans a perdu la vie et neuf autres civils ont été blessés lors d’une attaque nocturne attribuée aux forces ukrainiennes sur la ville de Koursk, dans l’ouest de la Russie, ont annoncé ce mardi 15 avril, les autorités locales russes qui ont fait état de dégâts matériels considérables et dénoncé cet acte d’une « cruauté sans précédent ».
Selon le gouvernement régional, la ville a été la cible d’un « assaut massif » impliquant des drones armés d’explosifs. Le gouverneur par intérim de la région, Alexandre Khincteïn a précisé que six des blessés avaient dû être hospitalisés, ajoutant que vingt-quatre immeubles résidentiels ont été endommagés, contraignant leurs occupants à une évacuation d’urgence. Un poste de secours et onze ambulances ont également été touchés, aggravant les conséquences humanitaires de l’offensive, ajoute ce responsable.
Le Comité d’enquête russe a ouvert une procédure pour « attentat », accusant Kiev d’avoir délibérément visé des infrastructures civiles, affirmant que « les engins étaient chargés de munitions conçues pour maximiser les pertes humaines et les destructions ».
Par contre, l’Ukraine a évoqué, par la voix de son Centre de lutte contre la désinformation, une frappe visant un « dépôt de munitions » sans fournir de détails supplémentaires.
Cette escalade intervient dans un contexte de tensions accrues à la frontière russo-ukrainienne. Hier lundi, trois civils avaient déjà été tués dans des bombardements ukrainiens dans la même région. Bien que l’armée russe ait repris la quasi-totalité des territoires occupés par les forces ukrainiennes depuis l’été 2024, des combats sporadiques persistent dans des zones limitrophes.
L’attaque contre la ville russe de Koursk intervient deux jours après une frappe aérienne russe dévastatrice sur Soumy, en Ukraine, qui a fait 35 morts et plus de cent blessés, déclenchant une vague de condamnations internationales.
La région de Soumy, frontalière de Koursk, est désormais sous la menace d’une avancée des troupes russes, alimentant les craintes d’une nouvelle escalade du conflit.