Le Président des Etats-Unis, Donald Trump a annoncé mardi avoir eu un entretien téléphonique « très positif » avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, soulignant leur alignement sur l’ensemble des dossiers stratégiques.
Dans un message publié sur Truth Social, le président américain a indiqué que leur conversation a porté sur « de nombreux sujets dont le commerce, l’Iran, etc. », affirmant que les deux dirigeants étaient « sur la même ligne ».
Cette déclaration intervient dans un contexte de reprise des discussions entre Washington et Téhéran sur le programme nucléaire iranien, avec des pourparlers qui se sont tenus successivement à Oman et à Rome.
Lundi dernier, Trump avait qualifié ces échanges de « très bonnes réunions », tandis que l’Iran accusait parallèlement, Israël de tenter de « saper » ces pourparlers diplomatiques.
Le New York Times a révélé jeudi dernier que Trump aurait dissuadé Israël de lancer des frappes préventives contre des sites nucléaires iraniens, privilégiant pour l’heure l’option diplomatique. Toutefois, Netanyahu a réaffirmé la position inflexible d’Israël, déclarant que son pays « n’autorisera jamais » l’Iran à se doter de l’arme atomique, quelles que soient l’issue des négociations en cours.
Sur le plan économique, les deux alliés semblent avoir trouvé un terrain d’entente. Lors de sa visite à la Maison Blanche le 7 avril, Netanyahu s’était engagé à « éliminer » l’excédent commercial israélien vis-à-vis des États-Unis, une concession visant à prévenir les sanctions douanières brandies par Trump contre les partenaires des USA dont la balance des échanges commerciaux est déséquilibrée.
La communauté internationale, Israël en tête, continue de soupçonner l’Iran de poursuivre des ambitions militaires nucléaires, ce que Téhéran dément catégoriquement. Depuis le retrait américain de l’accord de 2015 sous l’impulsion de Trump, l’Iran a accru son enrichissement d’uranium à 60%, se rapprochant dangereusement du seuil d’un usage militaire (90%), selon les rapports de l’AIEA.
Alors que les négociations se poursuivent cette semaine, cette démonstration d’entente entre Washington et Tel-Aviv envoie un signal fort à Téhéran : toute avancée diplomatique devra tenir compte des préoccupations sécuritaires israéliennes.