Le président des Etats-Unis, Donald Trump a fêté symboliquement, ce mardi 29 avril, ses 100 premiers jours de mandat à l’occasion d’un meeting électoral dans le Michigan, État-clé pour sa réélection, où il a dépeint un bilan triomphal devant une foule conquise.
« Nous célébrons les 100 premiers jours les plus réussis de l’histoire des États-Unis ! » a-t-il lancé sous les ovations, promettant le retour des emplois industriels, une immigration contrôlée et une économie « plus forte que jamais ».
Pourtant, derrière cette rhétorique conquérante, les chiffres racontent une toute autre histoire. Selon un récent sondage, moins de 40 % des Américains approuvent sa politique, et les inquiétudes économiques persistent. Malgré les affirmations de Trump sur la baisse des prix de l’essence et des produits de base, aucune mesure structurelle n’a encore significativement amélioré le pouvoir d’achat des citoyens américains, une de ses promesses lors de son élection en novembre dernier pour un second mandat.
Sur les 140 décrets signés depuis janvier, la plupart concernent des restrictions migratoires ou des mesures protectionnistes, comme les droits de douane élevés sur les importations. Une stratégie qui inquiète les milieux économiques, le Wall Street Journal est allé même jusqu’à comparer la politique de l’Administration Trump à la « rigueur mitterrandienne », appelant à un « retour à la raison ».
Interrogé sur l’impact de ces mesures sur les consommateurs, Trump a balayé d’une main de revers les critiques, affirmant que « tout a baissé depuis mon arrivée au pouvoir ». Pourtant, l’inflation reste un défi majeur qui attend d’être relevé et les marchés financiers montrent des signes de nervosité et d’inquiétudes.
Si Trump cultive son image de président disruptif, capable de « changer Washington », la réalité est plus complexe. Son approche unilatérale en politique étrangère et commerciale a redessiné les équilibres mondiaux, mais elle pourrait aussi isoler les États-Unis dans le monde y compris de ses alliés traditionnels comme l’Union Européenne, le Canda et le Mexique.
Alors que la campagne électorale s’intensifie, le fossé se creuse entre la ferveur des partisans du président républicains et les doutes d’une partie de l’électorat. Comme les « Cent-Jours » de Napoléon, cette période pourrait sceller son destin politique… ou le mener à une nouvelle « Waterloo ».