Au moins 31 Palestiniens ont été tuées et 176 autres blessées dans des tirs près d’un centre de distribution de l’aide humanitaire à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, selon la Défense civile palestinienne.
Les autorités israéliennes et la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), l’organisation en charge de la distribution des aides humanitaires, ont rejeté toute responsabilité dans ce carnage, qualifiant ces informations de « fausses et fabriquées ».
Ces attaques meurtrières surviennent dans le sillage d’une pression internationale croissante sur Israël pour mettre fin à un conflit qui dure depuis le 7 octobre 2023. Près de 20 mois plus tard, les négociations pour un cessez-le-feu et la libération des otages restent dans l’impasse.
La bande de Gaza, soumise à un blocus strict pendant plus de deux mois avant d’être partiellement assoupli fin mai, traverse une crise humanitaire dramatique. L
a GHF, une structure privée au financement opaque, affirme avoir distribué des millions de repas depuis le début de ses opérations. Cependant, ses activités ont été marquées par des scènes de chaos et des allégations répétées de tirs israéliens visant des civils.
L’armée israélienne a toutefois nié ces accusations, affirmant qu’une enquête préliminaire n’avait révélé « aucun tir sur des civils à proximité ou dans l’enceinte du site » de la GHF.
Alors que le Hamas affirme avoir répondu « positivement » à une proposition de trêve américaine, les médiateurs égyptiens, qataris et américains peinent à trouver un terrain d’entente entre Israël et Hamas.
L’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff a qualifié d’ »inacceptable » la réponse du Hamas, un avis partagé par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
De son côté, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé avoir ordonné à l’armée de poursuivre ses opérations à Gaza, « indépendamment des négociations », afin d’intensifier la pression sur le Hamas.
A cette date, plus de 54 418 Palestiniens majoritairement des civils, dont la moitie des femmes et des enfants sans défense, ont été tués par les soldats israéliens, selon les chiffres du ministère de la Santé de Gaza, reconnus comme fiables par l’ONU.
Le chef de l’UNRWA, Philippe Lazzarini a déploré que la distribution de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza soit devenue un « piège mortel » pour les Palestiniens dans le besoin.
Alors que les tensions persistent, la communauté internationale appelle à une solution durable, mais les obstacles politiques et sécuritaires restent immenses.