Après moult reports et tergiversations, le Conseil présidentiel libyen a annoncé mardi la formation d’un gouvernement d’union nationale censé rassembler les diverses factions rivales, et ce sur la base de l’accord signé en décembre à Skhirat, au Maroc, sous l’égide des Nations unies.
Le gouvernement est composé de 32 ministres, mais seuls sept des neuf membres du Conseil présidentiel, qui siège pour le moment à Tunis, ont apposé leur signature. Ce qui illustre la persistance de fortes résistances et de tiraillements sur l’attribution des portefeuilles.
Même si les détails de l’installation effective du nouvel exécutif ne sont pas encore connus, l’annonce de l’accord sur un gouvernement d’union nationale libyen est accueillie avec soulagement à l’international.
Elle intervient alors que les diverses parties sont soumises à de fortes pressions internationales. La France, l’Italie et également l’Allemagne ont brandi la menace d’une intervention militaire pour empêcher l’organisation terroriste dite Etat islamique d’étendre son emprise au-delà de Syrte.
C’est d’ailleurs à la faveur du vide politique et du chaos sécuritaire qui prévaut en Libye depuis 2014, que les groupes jihadistes ont proliféré, menaçant de prendre le contrôle des principaux terminaux pétroliers du pays.