Les Etats-Unis ont annoncé mardi 1er juillet, un gel partiel de leurs livraisons d’armes à l’Ukraine, justifiant cette décision, par la nécessité de préserver les stocks militaires américains, au moment où les attaques russes se poursuivent sur le front ukrainien.
«Cette décision a été prise pour faire passer les intérêts de l’Amérique en premier», a déclaré Anna Kelly, porte-parole adjointe de la Maison Blanche, confirmant des informations relayées par plusieurs médias américains, dont Politico. Les livraisons suspendues concerneraient notamment des missiles de défense antiaérienne et des obus.
En réaction, Kiev a convoqué le chargé d’affaires américain, dénonçant une mesure susceptible d’«encourager» Moscou dans sa campagne militaire. Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a souligné que «tout retard ou délai dans les livraisons d’armes» compromettait la résistance des forces armées ukrainiennes.
D’après ces mêmes sources, la décision américaine découle de préoccupations exprimées par le Pentagone au sujet des niveaux critiques des stocks militaires des Etats-Unis, régulièrement sollicités en matière d’aide à l’Ukraine.
Par ailleurs, des frappes militaires russes visant les infrastructures ukrainiennes, ont été signalées ce mercredi 2 juillet dans la région de Kharkiv, dont une ayant touché une ferme du village de Borivske, faisant un mort et un blessé. En parallèle, l’Ukraine a revendiqué une attaque contre une raffinerie dans la région russe de Saratov, utilisée pour alimenter les troupes de Moscou.
Malgré des tensions politiques, l’administration Trump avait maintenu une partie de l’aide militaire initiée sous l’ex-président démocrate, Joe Biden, dont le soutien à l’Ukraine, s’est élevé à plus de 60 milliards de dollars depuis 2021.
Pour John Hardie, expert à la Foundation for Defense of Democracies, cette réduction « affaiblira significativement la défense ukrainienne, notamment en matière de missiles antibalistiques et de frappes de précision ».
Lors d’un entretien téléphonique avec son homologue français, Emmanuel Macron, le président russe, Vladimir Poutine a réaffirmé que tout accord de paix devrait tenir compte des «nouvelles réalités» sur le terrain, alors que Moscou revendique déjà l’annexion de plusieurs régions du territoire ukrainien.