Le gouvernement lituanien a présenté sa démission lundi 4 août, une semaine après celle du Premier ministre, Gintautas Paluckas qui a été éclaboussé par un scandale de corruption. En poste depuis décembre 2024, le chef du gouvernement issu du parti social-démocrate (centre-gauche) était sous pression croissante en raison de soupçons de conflits d’intérêts liés à des entreprises familiales.
Le président lituanien, Gitanas Nausėda a désigné le ministre des Finances Rimantas Šadžius pour assurer l’intérim jusqu’à la nomination d’un nouveau Premier ministre. Le parti social-démocrate, qui conserve la majorité parlementaire, doit proposer un successeur dès demain mercredi.
Parmi les favoris figure Mindaugas Sinkevičius, ancien maire de Jonava et ex-ministre de l’Économie. Toutefois, sa candidature reste controversée : en mai 2024, il a été condamné pour abus de pouvoir à une amende et à trois ans d’inéligibilité. Sa condamnation a été confirmée en appel en septembre dernier.
D’autres noms circulent, notamment ceux de Juozas Olekas, ancien député européen et ministre de la Défense nationale, d’Inga Ruginienė, ministre de la Sécurité sociale et du Travail, et de Robert Duchnevič, maire du district de Vilnius.
L’étau s’est resserré autour de Gintautas Paluckas après des révélations sur un prêt public accordé à Garnis, une société dans laquelle il détient des parts, alors qu’il était en fonction.
Par ailleurs, Dankora, entreprise liée à sa belle-sœur, aurait utilisé des fonds européens pour acquérir du matériel auprès de Garnis. Le Service national d’enquête sur la criminalité financière (FNTT) a perquisitionné les locaux de Dankora la semaine dernière. Une enquête officielle est en cours.
Ce n’est pas la première fois que Gintautas Paluckas est visé, il avait été déjà sanctionné pour abus de pouvoir lors de son passage à la tête de l’administration municipale de Vilnius.