L’armée d’Israël annonce avoir tué le porte-parole de la branche armée du Hamas, Abou Obeida

L’armée israélienne a annoncé dimanche 31 août, avoir éliminé Abou Obeida, porte-parole de la branche armée du mouvement palestinien Hamas, dans la bande de Gaza. 

Figure emblématique du mouvement islamiste depuis le déclenchement de la guerre avec Israël, il apparaissait toujours en uniforme, visage dissimulé par un keffieh, multipliant discours et communiqués destinés à galvaniser les combattants et la population palestinienne.

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz a salué sur X la mort de celui qu’il a qualifié de «porte-parole terroriste», prétendant qu’il avait «rejoint l’axe du mal au fond de l’enfer». 

De son côté, le chef d’état-major du Tsahal, Eyal Zamir a affirmé que la traque des dirigeants du Hamas se poursuivrait, y compris à l’étranger. Le mouvement islamiste n’a pas immédiatement confirmé la mort d’Abou Obeida.

Dans la nuit de samedi à dimanche, de nouveaux raids israéliens ont ciblé lusieurs secteurs du territoire, notamment Gaza-ville, où une offensive terrestre d’ampleur est jugée imminente. 

Selon la Défense civile de Gaza, au moins 63 personnes ont été tuées en 24 heures. «Nous prions Dieu pour que la guerre cesse. Nous sommes fatigués, déplacés, affamés », confie Iman Rajab, réfugiée dans un camp de fortune à Maqousi, ciblé par une frappe.

L’ONU estime que la quasi-totalité des 2 millions d’habitants ont été déplacés à plusieurs reprises depuis le début du conflit en octobre 2023, mettant en garde contre une famine généralisée dans l’enclave palestinienne, ce que bien entendu Israël dément. 

Samedi, le Comité international de la Croix-Rouge a mis en garde contre une évacuation massive de Gaza-ville, où vivent près d’un million de personnes, en prévision de l’assaut militaire terrestre annoncé par l’armée israélienne.

Parallèlement, le Hamas a confirmé dimanche la mort de Mohammed Sinouar, l’un de ses responsables, trois mois après une frappe israélienne à Khan Younès. Selon le ministère de la Santé du Hamas, la campagne militaire israélienne a déjà coûté la vie à plus de 63.000 personnes, en majorité des civils et particulièrement des femmes et des enfants sans défense.