Volkswagen a levé le voile, dimanche 7 septembre en amont du salon automobile de Munich (IAA Mobility), sur une nouvelle gamme de petites voitures électriques. Quatre modèles issus des marques Volkswagen, Cupra et Škoda sont prévus, avec un prix de départ autour de 25.000 euros. Leur lancement commercial est attendu en 2026, avec un objectif clair : contrer l’arrivée massive de constructeurs chinois proposant des véhicules électriques compétitifs à bas prix.
Le groupe de Wolfsburg mise sur d’importantes économies d’échelle rendues possibles par l’utilisation de la plateforme modulaire électrique MEB+ et l’introduction d’une batterie à cellule unifiée, une première pour le constructeur. L’ambition affichée est d’atteindre à moyen terme 20 % du marché européen des petites voitures électriques, soit plusieurs centaines de milliers d’unités par an.
Deux modèles phares ont été présentés : l’ID.Polo, rivale directe de la nouvelle Renault 5, et l’ID.CROSS, conçue pour concurrencer la Renault 4. « Cette famille de voitures urbaines électriques représente notre contribution à la percée de la mobilité durable et à une Europe forte », a souligné Oliver Blume, président du directoire de Volkswagen.
Le salon de Munich est devenu la vitrine stratégique des grands constructeurs européens, qui cherchent à redynamiser une industrie fragilisée par la concurrence asiatique et la transition énergétique. BMW y dévoile son iX3 de la famille Neue Klasse, tandis que Mercedes présente une version électrique de son SUV à succès, le GLC.
Mais derrière les annonces, une divergence de fond apparaît : alors que Volkswagen insiste sur la percée du tout-électrique, les dirigeants de BMW et de Mercedes demandent un assouplissement de l’interdiction des moteurs thermiques prévue par l’Union européenne à l’horizon 2035. Lundi, ils ont été rejoints par Antonio Filosa, patron de Stellantis, qui appelle lui aussi à une transition « plus flexible et diversifiée » pour préserver la compétitivité du secteur automobile européen.