Le Venezuela dit avoir avorté une attaque visant l’ambassade des États-Unis à Caracas

Le président vénézuélien, Nicolás Maduro a annoncé, que son gouvernement avait déjoué un projet d’attentat contre l’ambassade des États-Unis à Caracas, qualifiant cette menace d’opération sous « fausse bannière » destinée à provoquer une escalade militaire entre les deux pays déjà ravivée par le déploiement de navires de guerre américains dans les eaux maritimes des Caraïbes.

Lors d’une intervention télévisée, le chef de l’État vénézuélien a affirmé que « deux sources » avaient alerté la police sur la « possibilité qu’un groupe terroriste local place une charge explosive » devant les bâtiments de la mission diplomatique américaine à Caracas. 

« C’était une action de provocation », a-t-il déclaré, précisant que c’est une manœuvre visant à « créer un scandale » médiatique pour ensuite « blâmer le gouvernement bolivarien et initier une escalade de la confrontation ».

Maduro a toutefois assuré que la sécurité autour de l’ambassade américaine avait été « renforcée », rappelant que cette dernière était « protégée conformément au droit international » par les autorités vénézuéliennes, bien qu’étant considérée comme territoire américain.

Cette annonce s’inscrit dans le sillage d’une crise diplomatique persistante entre les deux nations, qui ont rompu leurs relations en 2019. Le climat s’est encore dégradé récemment avec le déploiement de navires militaires américains dans le cadre d’une présumée opération contre les narcotrafiquants.

En réaction à cette pression internationale, le pouvoir vénézuélien a organisé une marche de soutien qui s’est terminée devant le siège des Nations unies à Caracas. Les manifestants ont rejeté les accusations de narcotrafic émises par Washington et dénoncé la présence militaire américaine au large du Venezuela. « Nous ne sommes pas un narco-État, nous sommes bolivariens », proclamait l’une des pancartes.

Parallèlement, des rumeurs circulant sur les réseaux sociaux affirment que la cheffe de l’opposition, María Corina Machado qui vit en clandestinité depuis la présidentielle de juillet 2024, se serait réfugiée dans l’ambassade américaine. 

Aucune autorité vénézuélienne ou américaine n’a confirmé ou infirmé ces informations, bien que le ministre de l’Intérieur vénézuélien, Diosdado Cabello ait ironisé sur sa possible présence dans le quartier où se situe l’ambassade des Etats-Unis.

La réélection de Nicolás Maduro, contestée par l’opposition qui crie à la fraude, n’a été reconnue ni par Washington ni par une large partie de la communauté internationale, alimentant une crise politique interne qui persiste jusqu’à cette date.