A l’approche de la COP30, le président brésilien Lula da Silva présente un bilan climatique en nette amélioration

A l’approche de la 30e conférence des Nations unies sur le climat prévue du 10 au 21 novembre à Belém (Brésil), le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva présente un bilan environnemental contrasté marqué néanmoins par une réduction spectaculaire de la déforestation en Amazonie, qui avait atteint des niveaux historiques sous la présidence climatosceptique de l’ex-Chef de l’Etat brésilien, Jair Bolsonaro (2019-2022).

Le gouvernement a rapidement mis en œuvre des symboles forts : nomination de Marina Silva, figure historique de la protection environnementale, à la tête du ministère de l’Environnement ; réactivation du Fonds Amazonie, relance mécanisme de financement international suspendu sous le précédent mandat ; et création d’un ministère des Peuples autochtones. 

Ces décisions ont conduit à des résultats concrets : la déforestation amazonienne, qui culminait à plus de 10.000 km² en 2022, a été réduite de moitié dès 2023 pour atteindre environ 4.200 km² cette année 2025.

Cependant, ce bilan positif est tempéré par plusieurs défis persistants. Le puissant lobby de l’agronégoce, soutien de l’ancien président Bolsonaro, continue d’exercer une influence majeure au Parlement où il conteste systématiquement la politique environnementale du gouvernement. 

Par ailleurs, Lula lui-même fait l’objet de critiques pour son soutien à un projet controversé d’exploration pétrolière au large des côtes amazoniennes.

La situation reste fragile, comme en témoigne la vague d’incendies historiques qui a frappé le pays l’an dernier, favorisée par une sécheresse attribuée au changement climatique. Ces f gigantesques feux de forêt, souvent liés aux pratiques agricoles, ont rappelé la vulnérabilité des écosystèmes brésiliens.

Sur la scène internationale, le Brésil propose une initiative ambitieuse : la Facilité de financement des forêts tropicales (TFFF), conçue comme un fonds de plus de 100 milliards de dollars combinant capitaux publics et privés. 

Lula a annoncé que le Brésil y contribuerait à hauteur d’un milliard de dollars, affirmant ainsi sa volonté de jouer un rôle central dans les négociations climatiques mondiales, malgré les contradictions qui persistent dans sa politique environnementale.