Les Irakiens ont commencé à voter mardi 11 novembre pour renouveler leur Parlement, un scrutin au terme duquel le Premier ministre Mohamed Chia al-Soudani espère décrocher un second mandat.
Encore marqué par des décennies de conflits, l’Irak a connu ces dernières années, une stabilité relative, inédite depuis la chute de l’ex-président Saddam Hussein en 2003.
Mais cette accalmie n’a pas suffi à faire disparaître les fractures profondes dans ce pays où les infrastructures font défaut, les services publics fragiles et une corruption généralisée au détriment du bien-être des 46 millions d’habitants.
Les bureaux de vote, ouverts de 07h00 à 18h00, accueillent plus de 21,4 millions d’électeurs appelés à départager 7.700 candidats. Sur les 329 sièges à pourvoir, un quota réserve un quart des sièges aux femmes et neuf aux minorités. Seuls 75 candidats indépendants sont en lice, un chiffre jugé trop faible dans un système électoral accusé de favoriser les formations établies.
Le risque d’une abstention record hante le scrutin, indiquent des observateurs estimant que le taux de participation pourrait tomber encore plus bas que les 41 % enregistrés lors des législatives de 2021.
L’issue du vote ouvrira la voie aux tractations pour désigner le futur président de la République qui est traditionnellement d’origine kurde et surtout le prochain Premier ministre qui est sélectionné parmi la majorité chiite. Dans un pays pris entre l’influence de Washington et celle de Téhéran, ce scrutin pourrait redessiner un équilibre régional déjà fragilisé.

