Le Conseil de sécurité de l’ONU s’apprête à se prononcer sur le déploiement d’une force internationale à Gaza

Le Conseil de sécurité de l’ONU devrait se prononcer ce lundi 17 novembre, sur un projet de résolution soutenant le plan de paix présenté par le président des Etats-Unis, Donald Trump pour Gaza, incluant notamment le déploiement d’une force internationale. 

Washington presse les Etats membres du Conseil de Sécurité d’adopter le texte, avertissant qu’un rejet pourrait ouvrir la voie à une reprise des hostilités entre Israël et le Hamas.

Le document, largement amendé au fil d’intenses négociations diplomatiques, «endosse» le plan de paix américain qui a conduit à l’instauration le 10 octobre dernier, d’un cessez-le-feu jugé fragile, après deux années de guerre consécutives à l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023. 

Dans sa mouture, le projet de résolution autoriserait la création dans la bande Gaza, d’une Force internationale de stabilisation (ISF) chargée de sécuriser les frontières en coordination avec Israël et l’Égypte, de superviser la démilitarisation de Gaza, de désarmer les groupes armés et de protéger les civils. La composition de cette force n’est toutefois pas précisée.

Le texte prévoit également la mise en place, jusqu’au 31 décembre 2027, d’un « Comité de la paix » chargé de la gouvernance transitoire du territoire palestinien en attendant une réforme de l’Autorité palestinienne. Selon le plan annexé, ce comité serait présidé par Donald Trump, un point particulièrement sensible pour plusieurs membres du Conseil de sécurité.

Pour la première fois, la résolution ouvre la perspective d’un État palestinien, estimant que les réformes attendues pourraient «créer les conditions d’un chemin crédible vers l’autodétermination», bien que cette hypothèse soit déjà catégoriquement rejetée par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui a réaffirmé son opposition à la création de tout Etat palestinien.

La Russie, qui a soumis un texte concurrent, juge la proposition américaine insuffisante et réclame des options alternatives sans autoriser pour l’instant ni force internationale ni comité de transition. Malgré ces réticences, plusieurs diplomates jugent improbable un veto russe, estimant qu’une abstention de Moscou et Pékin reste le scénario le plus plausible.