Le président français, Emmanuel Macron a effectué dimanche une visite d’État au Gabon, sa première depuis l’arrivée au pouvoir du président gabonais, Brice Oligui Nguema, près de deux ans après la fin de l’ère Bongo.
Arrivé à Libreville en fin d’après-midi, le chef de l’État français poursuit ainsi sa tournée africaine entamée dans l’île Maurice et en Afrique du Sud, avant une dernière étape prévue en Angola. Il a été accueilli à son arrivée, avec les honneurs militaires par son homologue gabonais, élu en avril après dix-neuf mois de transition politique.
Les deux dirigeants se sont entretenus au palais du Bord de mer avant de livrer une déclaration à la presse dans laquelle, Brice Oligui Nguema a exprimé sa reconnaissance envers la France pour son soutien durant la transition, affirmant que «la France et le Gabon ont besoin l’un de l’autre».
Pour sa part, le président Emmanuel Macron qui est accompagné durant cette visite, par une délégation d’hommes d’affaires française, a salué la progression du processus politique enclenché après la prise de pouvoir par Oligui Nguema le 30 août 2023, ouvrant «une nouvelle ère » au Gabon. Il a réaffirmé l’appui immédiat de Paris à la transition et s’est réjoui de son aboutissement, assurant qu’« aucun nuage » ne vient assombrir la relation bilatérale.
Dans un contexte de compétition internationale accrue, Paris entend consolider sa présence au Gabon qui traverse une période financière délicate. Au moment où la Chine a désormais supplanté la France comme premier partenaire commercial du Gabon, Emmanuel Macron a plaidé pour un partenariat «exemplaire» fondé sur le respect des intérêts souverains gabonais.
Libreville a confirmé son intention d’interdire l’exportation de manganèse brut à partir de 2029 afin de développer une filière locale de transformation de ce minerai en collaboration avec le groupe français Eramet qui a accepté de s’aligner sur cette stratégie.
Par ailleurs, un prêt de 173 millions d’euros de l’Agence française de développement (AFD) a été signé pour financer la réhabilitation du Transgabonais, axe ferroviaire essentiel au transport des minerais et des passagers.
La visite du Chef de l’Etat français au Gabon, intervient dans un contexte de redéfinition du dispositif militaire français en Afrique. À Libreville, l’ancien camp De Gaulle a été transformé en centre régional de formation dédié à la lutte contre la criminalité environnementale.

