Le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva a affirmé dimanche 23 novembre, que son prédécesseur Jair Bolsonaro purgerait intégralement la peine de prison à laquelle il a été condamné, quelques jours après son arrestation par la police fédérale.
S’exprimant en marge du sommet des dirigeants du G20 à Johannesburg, en Afrique du Sud, Lula a souligné que la décision de justice était « définitive » et ne laissait place à aucune ambiguïté, assurant qu’«il purgera la peine fixée par le pouvoir judiciaire, et chacun sait déjà ce qu’il a fait ».
Il a rappelé dans des déclarations à la presse, que la condamnation de Bolsonaro résultait d’une procédure longue et minutieuse, rappelant qu’«il y a eu des enquêtes pendant deux ans et demi, des délibérations, un procès. Le pouvoir judiciaire a rendu son verdict, et ce verdict s’applique. Je n’ai rien à ajouter».
Interpellé sur les critiques formulées par le président américain, Donald Trump, qui a qualifié la détention de Bolsonaro de «très mauvaise situation», Lula a répliqué avec fermeté en rejetant l’idée d’une arrestation arbitraire et défendant l’indépendance de la justice brésilienne.
« Bolsonaro a bénéficié de la présomption d’innocence. Je ne pense pas que cela ait un rapport avec la situation actuelle», a-t-il déclaré, affirmant que «Trump doit comprendre que nous sommes un pays souverain. Ici, les décisions de justice sont prises en toute indépendance».
Selon les médias brésiliens, Bolsonaro, président de 2019 à 2023, sera détenu dans une cellule individuelle de 12 m² dotée d’un lit, d’une salle de bains privative, d’une fenêtre, d’une télévision, de la climatisation et d’un petit réfrigérateur.
Son arrestation est intervenue peu avant le début officiel de sa peine de 27 ans et 3 mois de prison, que la justice lui a infligée pour son rôle dans une tentative de coup d’État contre le président Lula. Il était placé auparavant en résidence surveillée.
Lula a par ailleurs indiqué qu’il évoquerait avec Donald Trump l’escalade des tensions entre les États-Unis et le Venezuela, et exprimé son inquiétude face à l’intensification de l’activité militaire américaine dans les Caraïbes. Il a plaidé pour un retour au dialogue diplomatique afin d’éviter toute dérive conflictuelle dans la région.