Sahara: Ban Ki-Moon dépité par l’attitude du Conseil de sécurité

Le Conseil de sécurité tient à éviter toute escalade avec le Maroc dans son bras de fer avec le secrétaire général, Ban Ki-Moon, qui a gravement failli à son devoir de neutralité dans le dossier du Sahara en usant pour la première fois dans le référentiel de l’ONU, du terme occupation.

onu-conseilAinsi, les 15 membres du Conseil de sécurité, réunis pour la deuxième fois lundi, n’ont pas condamné les décisions de rétorsion successives du Maroc à l’encontre de membres de la Minurso ayant fait preuve de parti pris dans l’exercice de leur mission.

Le Maroc avait demandé lundi la fermeture par la Minurso de son bureau de liaison militaire à Dakhla, juste après avoir expulsé deux casques bleus en poste dans la même ville. Le Royaume avait auparavant expulsé 83 fonctionnaires de la composante politique de la mission onusienne.

Autant de décisions auxquelles le Conseil de sécurité n’a pas réagi comme le souhaitait Ban Ki-Moon, les 15 Etats membres préférant l’apaisement en vue de parvenir à un compromis avec le Maroc. Le royaume a en effet été excédé par Ban Ki-Moon, dont l’attitude au cours de sa visite en Algérie début mars, a été en totale violation des règles d’impartialité et de neutralité attendus d’un secrétaire général des Nations unies.

Ce dernier, d’après des sources bien informées dans les coulisses des Nations unies à New York, a été dépité par la position du Conseil de sécurité qui n’a pas condamné le Maroc comme le souhaitait Ban Ki-Moon. L’amertume du sud-coréen est d’autant plus forte que les Etats unis et la France avaient réagit promptement en réitérant leur soutien au plan d’autonomie proposé par le Maroc pour le règlement de la question du Sahara.

Pour Washington comme pour Paris, le plan d’autonomie demeure la seule proposition concrète sur la table et, surtout, l’unique proposition « sérieuse et réaliste ».