Le bloc démocratique semble être plus que jamais d’actualité. En effet, les leaders de l’Istiqlal, de l’USFP et du PPS semblent résignés reformer la Koutla. Autrement dit, une alliance visant la création d’un axe central de la vie politique autour duquel se forment des coalitions. Les premières réunions entre les dirigeants des trois partis auraient eu lieu à la suite de l’adoption de la nouvelle constitution. Depuis les réunions se font de plus en plus fréquentes.
Premier travail en commun, le projet de loi organique relatif à la chambre des députés en vue duquel lequel les trois composantes de la Koutla ont mis en place une commission technique. Cette dernière bute néanmoins sur les questions de la liste nationale et du découpage électoral. Deux points sur lesquels les trois partis peinent à trouver un consensus.
Ainsi sur la question de la liste nationale, le PPS souhaite élargir la liste nationale aux femmes et aux cadres. L’Istiqlal défend l’idée de l’élaboration d’une liste nationale composée de 90 femmes et jeunes. Pour sa part, l’USFP plaide en faveur du maintien et du renforcement de la liste nationale des femmes. Au vu de ces divergences, chacun de l’Istiqlal, de l’USFP et de PPS présentera ses propositions. La suite promet d’être meilleure. C’est en tout cas ce dont semble convaincus certains membres de la Koutla pour qui le travailler ensemble se fraye peu à peu un chemin vers le consensus. Selon Amine Sbihi membre du PPS, « Il est sûr que nous nous retrouvons sur les grands principes relatifs à la construction de l’Etat de droit et des institutions. Nos points de convergence sont en fait beaucoup plus nombreux que nos divergences ».
Par ailleurs, à en croire certains bruits qui courent, les dirigeants des partis de l’Istiqlal et du PPS auraient invité le PJD à faire son entrée au sein de la Koutla. L’idée étant de former un bloc suffisamment fort pour contrecarrer le PAM, le RNI et le Mouvement Populaire. Seule problème l’USFP ne semble pas adhérer à cette stratégie imaginée par ses deux alliés.