Le bras de fer entre le gouvernement et les enseignants stagiaires en grève est en train de prendre une nouvelle tournure, avec la décision de l’exécutif d’interdire la marche prévue le 14 avril à Rabat par la coordination des futurs enseignants.
Un communiqué du Chef du gouvernement Abdelilah Benkirane explique les motivations derrière cette décision: le gouvernement a donné toutes les garanties pour le recrutement des 10 000 enseignants stagiaires en deux phases, mais ces derniers refusent toutes les offres.
Le mouvement subit une récupération politique par des parties qui l’instrumentalisent à des fins politiques. Le gouvernement en veut pour preuve les slogans « politiques et radicaux » brandis. Des positions qui dévient clairement les revendications des enseignants stagiaires vers des objectifs inavoués.
Le communiqué du Chef du gouvernement signifie clairement que l’exécutif ne tolérera pas davantage qu’un mouvement socioprofessionnel se transforme en outil de chantage politique contre les institutions de l’Etat.
Aussitôt après, le ministère de l’Intérieur a publié un communiqué dans lequel il précise qu’il veillera « à l’application de la stricte interdiction de la manifestation des enseignants-chercheurs prévue le 14 avril à Rabat ».
Le département de Mohamed Hassad appelle ainsi les initiateurs de la manifestation à « s’abstenir de toute tentative de porter atteinte à la sécurité et à l’ordre public ».