La fièvre électorale augmente à mesure que la date du 7 octobre approche. Les partis continuent en effet à faire valoir leurs projets à coup de programmes, parfois fantaisistes, alors que les médias se sont lancés de toutes leurs forces pour tenter de convaincre les abstentionnistes et les derniers indécis parmi près de 16 millions d’inscrits.
Cette implication des médias est compréhensible, puisque l’un des enjeux de ces législatives est le taux de participation. Celui des législatives de novembre 2011 a été d’à peine 45%, alors qu’il a progressé à 53% aux communales de septembre 2015.
Les partis qui se prévalent d’une base électorale disciplinée peuvent compter sur des voix acquises d’avance. C’est le cas du PJD, du PAM, l’Istiqlal ou encore le MP, voire le RNI. Les autres formations revendiquant une audience nationale comme l’USFP, le PPS, le FGD… tentent de glaner des voix dans le camp des indécis et dans celui des indifférents. Ce sont les partis qui risquent d’être les plus lésés par une forte abstention.
Toutefois, ces législatives qui doivent se traduire par l’élection de 395 députés à la Chambre des représentants, confirment que les calculs politiques continuent à l’emporter largement sur les préoccupations économiques et sociales chez la plupart des partis.
Tous semblent se rendre à l’évidence que les chantiers stratégiques dans le pays dépendent directement des initiatives du roi. Le récent méga-projet aéronautique conclu par le Maroc avec Boeing en est l’illustration.