Amnesty International ne décolère pas contre les autorités algériennes qu’elle accuse de « graves abus à l’encontre de centaines de migrants subsahariens », tout en demandant au gouvernement d’Alger de « dépénaliser l’immigration irrégulière, adopter une loi sur l’asile et lutter contre les propos racistes anti-subsahariens dans le pays ».
« Le 1er décembre, les autorités ont procédé à l’arrestation, dans différents quartiers de la capitale, de plus de 1500 migrants, réfugiés et demandeurs d’asile subsahariens », dénonce l’organisation humanitaire. Des gendarmes et policiers ont arrêté « les subsahariens au faciès », parmi lesquels figuraient « des ressortissants du Mali, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, de la République démocratique du Congo, de Guinée et du Bénin, précise Amnesty International dans un communiqué rendu public le 18 décembre.
Après leur acheminement dans des conditions indignes jusqu’à Tamanrasset dans le sud de l’Algérie, les forces de sécurité ont « expulsé plusieurs centaines d’entre eux vers le Niger, vers un camp à Agadez, tandis que d’autres ont été renvoyés vers leurs pays d’origine ». Environ « 200 Maliens parmi eux, une fois arrivés à , se sont plaints de mauvais traitements qu’ils auraient subi de la part de policiers algériens, et ont même évoqué trois morts », détaille l’ONG internationale.
Dans le même temps, le 11 décembre, les autorités ont détruit un camp de tentes dans lequel des migrants, réfugiés et demandeurs d’asile s’abritaient. « Ils restent jusqu’à présent bloqués à Tamanrasset.