La crise au sein de l’Istiqlal ne cesse de s’aggraver au point de menacer de scission le plus vieux parti du pays, à cause de l’opposition au controversé secrétaire général Hamid Chabat, dont les adversaires cherchent l’éjection dans un climat de fin de règne au sein du parti de la Balance.
Désormais, le Comité exécutif du parti est divisé entre deux courants, les pro et les anti-Chabat. Ces derniers, majoritaires, sont regroupés derrière Hamdi Ould Rachid. Pour autant, le bouillonnant secrétaire général de l’Istqlal ne s’avoue pas vaincu.
Il tente une dernière manœuvre en s’accrochant aux statuts du parti qui ferment la porte à tout prétendant au poste de secrétaire général s’il n’est pas d’abord membre du Comité exécutif.
C’est justement le cas de Nizar Baraka, l’étoile montante du parti qui est en train de faire consensus pour supplanter Chabat. Mais ce dernier fait jouer à fond les textes de l’Istiqlal pour mettre hors de course Baraka.
La réunion de samedi au siège du parti à Bab El Had à Rabat, qui a tourné à la bagarre entre partisans et adversaires de Chabat et l’occupation, le surlendemain lundi 3 avril, du siège du parti par les anti-Chabat, ne sont que les signes avant-coureurs d’un combat qui s’annonce sans merci entre les deux camps. Mais le sort de Chabat paraît scellé.